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38 REGISTRES DU BUREAU [i568]
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LXIX. — Pour s'armer et se rendre aux corps de garde, au moindre rruit et tumulte
3 juin 1568. (Fol. g3 v°.)
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(i)
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tr De par le Roy.
k II est enjoinct à lous bourgeois, manans et habitans de ceste ville de Paris que, incontinent qu'ilz seront advertiz de quelque sédition ou tumulte préparé ou advenu en quelque quartier de ladicte Ville, de s'armer et de se rendre au corps de garde de son quartier, pour dudict lieu s'acheminer la part où leur sera declairé par celluy qui commendera audict corps de garde, pour remedier et appaiser toutes séditions et querelles, sur peine, où lesd, bourgeois connive-ront et ne se y vouldront rendre, de se prendre à eulx du danger qui pourroit advenir, en leur propre et privé nom, et d'estre pugnis comme infracteurs des ordonnances du Roy et contempteurs du repoz public.
r: Et à ceste fin, seront faictz chascun jour de feste seize corps de gardes, ès places les plus commodes de chacun quartier, où se trouveront en nombre de trente hommes pour le moings, prins des dixaines respondantes respectivement de chacun quartier, asscavoir vingt harquebuziers et dix hallebardiers,
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ausquelz corps de gardes seront tenuz de commander, chacun en leur tour, ung cappitaine du quartier ou son lieutenant, qui y feront residance continuelle, sans divertir en autres actes, depuis six heures du matin jusques à six heures au soir.
"Et pareilles deffences sont faictes à tous, de quelque estat et qualité qu'ilz soient, de n'entrer de leur authorité privée en quelque lieu et maison que ce soit. Ains, s'ilz entendent qu'il se face quelque chose contre les ordonnances du Roy, en viendront advertir les officiers de Sa Majesté et ceulx qui commanderont ausdictz corps de gardes.
tt Et seront les commandemens réitérez à tous bourgeois d'obéir à leurs cappitaines et ne lascher har-quebuzes ne autres bastons à feu, depuis huict heures du soir jusques à six heures du matin, sur les peines cy devant declairées.
"Faict à Paris, le troisiesme jour de Juing
JI. Ve LXVIII. T)
Ainsi signé: "CHARLES». Et plus bas : "Fizes» <2'.
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LXX. — Poisson. — [Changement de marché.]
4 juin i568. (Fol. 9/1 r°.)
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tt On faict asscavoir que deffences sont faictes à tous, de quelque marchandises qu'i se puissent mesler, de ne plus s'assembler pour vendre ny débiter aucune marchandise de mer, fraiz et salle'3', et toute sorte
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de poisson d'eaue doulce, beurres, œufz, formaiges, herbes et toutes sortes de fruictz, au lieu où l'on a par cy devant faict le marché, tant à Petit Pont, rue de la Buscherye, que pourtour du Petit Chastellet,
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f) Celte pièce a été imprimée sous le litre d'Ordonnance du Roy pour l'establissement de certains corps de garde en sa ville de Paris, pour remedier et apaiser les séditions et querelles qui y pourroient advenir. (Voir Catalogue de l'Histoire de France de la Bibliothèque nationale, in-4°, i855, t. I, p. 272.)
<-' Ici se place un acte intéressant du 3 juin conservé parmi les Minutes du Bureau de la Ville, ll s'agit d'une requête adressée à la Chambre des Comptes par le Prévôt des Marchands el les Eschevins -pour faire apparoir du bon droit qu'ilz ont en ung procès pour raison d'un basteau prins en l'année mil vc lxii , durant les troubles, el applicqué à faire un rorps de garde sur la riviere pour la deffence de lad. Ville». Ce corps de garde avait été établi par ordonnance du Bureau de la Ville, en date du 4 juillet 1562. Robert Tamponnet, marchand de Paris et propriétaire du bateau, mécontent de l'indemnité qui lui était offerte, intenta à la Ville un procès que le Parlement lit traîner en longueur. Finalement les parties conclurent un accord, en conséquence duquel la Ville paya quatre-vingt-dix livres à Tamponnet, le 3 avril i566. Mais celui-ci émit dans la suite de nouvelles prétentions et recommença le procès. C'est alors que le Prévot des Marchands et les Echevins demandèrent à la Chambre des Comptes de leur délivrer un extrait collationné du compte du Receveur de la Ville, clos le 27 inai 1567, sur lequel se trouvait la mention de ia somme payée au demandeur avec l'exposé des motifs. (H. 1881, à la date 3 juin i568.)
'-' Il y avait un Contrôleur général sur le fait de la marchandise de poisson de mer, etc, dont l'office fut supprimé par édit de mars 1563, renouvelé à Paris le 16 janvier i568. Ce dernier fut enregistré au Parlement, le 16 octobre suivant (Archives nat., X" 8627, fol. 386). Voir aussi des lettres patentes données à Paris, le 29 janvier 1568, pour le renouvellement du bail des fermes de douze deniers pour livre et de six deniers pour livre sur le poisson de mer ( Cartulaire de l'Hôtel de Ville, KK 1012, fol. 3o 1 ). Il est de nouveau question ci-dessous, à la dale du 37 août, du changement d'emplacement du marché du Petit Pont ou des Glorieltes (voir notre n° XCI).
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